Definition Google Pirate

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Google Pirate est une mise à jour de l’algorithme du moteur de recherche numéro 1 qui consiste à punir ou à pénaliser les sites Web qui enfreignent la loi sur le droit d’auteur. Cette mise à jour affecte particulièrement le classement des sites de piratage qui violent le Digital Millennium Copyright Act (DMCA). À la place de ces sites, Google met en évidence les résultats de recherche légitimes lorsqu’une requête de recherche comportant des mots-clés illégitimes est saisie.

Le piratage en ligne est en hausse et constitue un problème majeur pour les personnes impliquées dans l’industrie du divertissement. Statistiquement parlant, entre 230 000 et 560 000  emplois sont perdus à cause du piratage vidéo numérique aux États-Unis en 2021.

De plus, le piratage provoque dans ce pays, une réduction du produit intérieur brut de 47,5 à 115,3 milliards de dollars par an. C’est pour combattre ce phénomène et assainir le web de contenus violant les droits d’auteurs que Google a lancé la mise à jour Pirate.

Mais concrètement,

  • En quoi consiste Google Pirate ?
  • Quel est l’impact de Google Pirate en matière de référencement ?
  • Quelle est la différence entre Google Pirate et les autres mises à jour telles que Panda et Penguin ?

Ce sont autant de questions qui suscitent encore de débat au sein de la communauté des professionnels de référencement.

À travers cet article, j’apporte des réponses assez explicites à chacune de ces interrogations ainsi que les différents moyens pour protéger vos ressources de piratage en ligne.

Suivez donc !

Chapitre 1 : Qu’est-ce que Google pirate ?

Google pirate est une solution de Google contre la piraterie qui est devenue une grande préoccupation dans l’industrie de divertissement. Nous découvrons dans ce chapitre :

  • Le fonctionnement de Google Pirate ;
  • Ses impacts sur les sites Web ;
  • Ses critiques.

1.1. En quoi consiste Google Pirate ?

L’industrie de divertissement lutte depuis des années contre le piratage et les moteurs de recherche sont des endroits propices pour récupérer la copie illégale de films et de musique gratuite.

Conscient de ce fléau qui est une violation flagrante de droit d’auteur, Google a pris des mesures pour s’assurer que les sites au contenu piraté et volé ne bénéficient pas de sa plateforme. 

C’est ainsi que le moteur de recherche avait lancé la mise à jour Google Pirate en 2012, une mise à jour qui visait les sites pirates. 

Mise a jour de l algorithme Google Pirate

Selon la firme américaine, elle pénaliserait tout site Web identifié comme faisant ou soutenant le piratage sous quelque forme que ce soit.

L’objectif de Google est de sanctionner les sites Web qui enfreignent la loi sur le droit d’auteur. La sanction consistait à faire baisser le classement d’un site donné sur la page de résultats de recherche, ce qui est un coup dur pour le site concerné.

La sanction porte sur les classements de recherche, car c’est sur les pages de recherche que les gens découvrent en général les sites web. En déplaçant ou en supprimant ces sites des résultats de recherche, ils vont perdre le trafic organique.

Trafic organique

Lorsque Google découvre un site Web illégal, même si le classement de la page est assez élevé, il diminue le classement du site, voire l’interdit complètement. Cela profite au site qui respecte les directives du moteur de recherche en matière de droit d’auteur.

Bien que certains sites arrivent quand même à tromper le moteur de recherche, il s’efforce toujours de faire en sorte que les sites pirates soient punis et que les auteurs ne souffrent pas de la distribution illégale.

1.2. Comment fonctionne Google Pirate ?

La mise à jour Google Pirate vise particulièrement les sites qui violent le DMCA. Pour cela, Google Pirate émet des pénalités pour les sites Web qui ont reçu un rapport plus élevé de violations de droits d’auteur déposés par le biais du système DMCA.

Dans un premier temps, le moteur de recherche identifie les différents sites présentant de multiples violations du droit d’auteur. Il abaisse ensuite le classement de ces sites qui fournissent des contenus issus de la piraterie.

mots cles

Google Pirate peut également identifier les nouveaux sites pirates et libérer les sites accusés à tort de piratage. Avant le déploiement de Google Pirate, un internaute qui recherchait un film se voyait proposer du contenu piraté en raison de son classement élevé dans les résultats de recherche.

Aujourd’hui, l’internaute se voit proposer du contenu standard non piraté en tête des résultats de recherche même s’il utilise des termes qui renvoient à la piraterie.

Par exemple, si un utilisateur recherche « [nom du film/de la musique] à télécharger gratuitement », il pourrait se voir proposer quelques nouvelles fonctionnalités dans les résultats de recherche comme :

  • Des publicités qui s’affichent pour le contenu légitime de ce film ou de cette musique ;
  • Une barre latérale contenant des informations sur la façon d’acheter, d’écouter ou de regarder le contenu légitime de ce film ou de cette musique.

Dans sa dynamique de lutte contre le piratage, Google a également supprimé des suggestions d’autocomplétion qui renvoient des résultats avec des sites retirés de la liste DMCA.

Autocompletion

Cependant, la mise à jour Google Pirate ne signifie pas que tous les sites pirates sont supprimés de l’index de Google. Les internautes peuvent toujours retrouver ces sites lorsqu’ils recherchent des noms spécifiques de sites pirates sur Google.

1.3. Quels sont les sites qui ont été affectés par Google Pirate ?

L’algorithme Google Pirate fonctionne de manière à faire baisser le classement des sites Web qui violent la loi DMCA. Cette mise à jour cible uniquement une certaine section de l’Internet, à savoir le contenu piraté.

Dans un premier temps, ces sites reçoivent des avis, puis Google agit en conséquence. Le moteur de recherche aurait reçu en 2013, un peu plus de 224 millions de demandes DMCA pour les résultats de recherche. 

Finalement, Google a supprimé environ 222 millions de sites, ce qui signifie qu’il restait environ 2 millions de sites pirates dans les résultats de recherche.

Le moteur de recherche estime que ces 2 millions restants n’étaient pas en infraction ou qu’il avait simplement besoin de plus d’information.

Selon une étude, la visibilité de nombreux résultats de recherche piratés a chuté de plus de 96 % dans les résultats de recherche.   

Parmi les sites les plus touchés, nous avons les sites de torrents qui constituaient une plateforme mondiale de partage de contenus illégaux tels que des films et de la musique ont été bannis par Google.

Sites de torrents touches par Google Pirate

Source : edit

Si vous possédez un site Torrent et hébergez du contenu piraté pour les internautes, vous devriez certainement être inquiet.

En dehors des sites de torrents, la mise à jour Google Pirate a également touché les autres sites qui font la promotion illégale de contenus piratés tels que : 

  • rapidgator.net ;
  • uploaded.net ;
  • 4shared.com ;
  • vmusic.e.net ;
  • thepiratebay.cr ;
  • wnruder.eu ; 
  • pleer.com ; 
  • etc.

Un mois après la mise à jour, Google avait déclaré avoir reçu plus de 38 millions de demandes de retrait de différents sites web. 

La mise à jour Google Pirate a cependant un impact faible sur les sites qui ne dépendent pas de la recherche organique. C’est le cas pour Pirate Bay, l’un des principaux sites torrents.

Définition SERP ou Search Engine Result Page (2)

Ce site n’avait signalé aucune perte significative de trafic due au lancement de cette mise à jour de l’algorithme. Il est même devenu le recours des internautes qui ne retrouve plus de contenu gratuit sur les moteurs de recherche.

Rappelons aussi que la majorité des sites qui subissent les sanctions de Google changent de domaine et continuent de fournir des contenus gratuitement.

1.4. Les critiques de Google Pirate

Dès son déploiement, Google Pirate a été salué par les autorités et par l’industrie du divertissement. Cette mise à jour a énormément renforcé la position des auteurs.

Par contre, les défenseurs d’un Internet libre accusent Google de profiter de la prétendue protection des droits d’auteur pour renforcer ses sources de revenus de l’industrie du divertissement et de la publicité.

En effet, en lieu et place des contenus censurés dans les SERP, le moteur de recherche affiche en premier les contenus légaux payants promus à travers Google AdWords.

IMAGE SOCIAL MEDIA GOOGLE ADS

Dans le même temps, les infractions aux droits d’auteur peuvent être signalées non seulement par les détenteurs de ces droits eux-mêmes, mais aussi par d’autres utilisateurs.

Cela dit, les personnes malveillantes peuvent exploiter la mise à jour Pirate pour le référencement négatif afin de nuire à leurs concurrents.

Un autre point de critique possible de la mise à jour Pirate de Google est son exécution relativement imprécise.

Bien que les filtres extraient déjà de nombreux résultats de fournisseurs de torrents illégaux des SERP, notamment pour l’industrie du film et de la télévision, il y a évidemment de nombreuses lacunes.

Il est vrai que Google peut déterminer de manière fiable les noms de films, d’acteurs ou de personnages.

Mais lorsque les utilisateurs effectuent une recherche avec une combinaison de termes visant spécifiquement le contenu illégal, le contenu violant les droits d’auteur peut s’afficher. 

Cela est surtout évident étant donné que le serveur et les URL sous lesquels le contenu copié et fourni illégalement est accessible changent rapidement.

Par ailleurs, la mise à jour Pirate n’empêche pas la création et l’accès au contenu, seuls les SERP sont nettoyés. Par conséquent, lorsqu’un utilisateur connaît l’adresse correcte où il peut télécharger ou diffuser des copies pirates, il n’aura pas besoin de Google.

Chapitre 2 : Que faut-il savoir sur le DMCA ?

Sur le Web, les utilisateurs oublient souvent les droits d’auteur. Ceci s’explique par la recherche croissante de contenus gratuits et le nombre élevé de plagiats sur la toile.

Cependant, il existe une loi qui régit la propriété intellectuelle sur Internet. Dans ce chapitre, nous découvrons cette loi et ses dispositions sur la violation du droit d’auteur.

2.1. Qu’est-ce que le DMCA ?

Le DMCA est une loi des États-Unis d’Amérique adoptée en 1998. Le texte intégral de cette loi qui protège les droits d’auteur numérique est disponible sur le site officiel du DMCA et sur le site du Congrès américain.

 DMCA

D’une manière générale, le DMCA transfère la responsabilité de la violation du droit d’auteur des fournisseurs vers les utilisateurs.

Elle introduit également la responsabilité pour la production de technologies qui aident à contourner les outils de protection du droit d’auteur.

Elle aborde aussi la responsabilité pour une violation directe du droit d’auteur dans l’espace numérique, telle que la copie et la distribution illégale de matériel.

La DMCA protège tous les types de contenus numériques, notamment :

  • Les textes ;
  • Les contenus multimédias ;
  • Les propriétaires de ces contenus.

Cela dit, lorsque vous publiez un article sur votre blog, ce dernier est automatiquement protégé par le DMCA. Vous avez donc la possibilité de déposer une plainte si vous remarquez que quelqu’un a copié votre article sur son site et se fait passer pour l’auteur.

Mais avant de déposer une plainte, vous devez au préalable enregistrer votre site sur le service. Ainsi, si le service découvre que l’article est publié illégalement, il envoie une notification au webmaster concernant une plainte avec l’obligation de retirer le contenu.

Notice of DMCA removal from Google Search

Source : shoutmeloud

Lorsque l’intéressé refuse de retirer l’article en question, il sera simplement soumis à une responsabilité civile ou pénale. Certaines plateformes comme YouTube par exemple suppriment d’elles-mêmes les vidéos qui violent les droits d’auteur.

Bien que le DMCA fasse partie de la législation américaine, le service traite les plaintes pour diffusion illégale de contenu, quel que soit le pays.

En effet, le DMCA s’applique également au pays membre de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Le DMCA peut servir de base pour poursuivre un citoyen de tout pays faisant partie de l’OMPI.

2.2. Qu’est-ce qui a changé avec Algorithme DMCA de Google

Autrefois, les plaintes pour violation de droit d’auteur se déposent sur le site officiel de DMCA et cela peut prendre un certain temps. 

Le déploiement de la mise à jour Google Pirate est important pour ne plus avoir besoin de déposer une plainte sur le site officiel du DMCA lorsqu’un contenu est volé et publié illégalement.

Les webmasters peuvent directement soumettre une demande de retrait de leur contenu et Google se contente de rétrograder le site dans les résultats de recherche.

Pour signaler une violation de droit d’auteur, vous allez soumettre une demande de suppression dans Google Search Console.

Copyright Removal

Source : webnots

Dans votre demande vous devez indiquer :

  • À quel produit Google votre demande se rapporte : Il peut s’agir du moteur de recherche, mais aussi de Maps, Google Drive, YouTube, etc.
  • Ce que Google devrait faire en réponse à votre demande : Le système ne peut pas supprimer de lui-même le contenu piraté du site d’un tiers, mais il peut envoyer une notification à son webmaster. Il est aussi possible de se plaindre de la diffusion de vos informations personnelles sur le site ou demander la suppression  des résultats de recherche.
  • Type de violation : Dans cette section, le contenu et la marque sont traités comme des catégories distinctes. Vous pouvez également sélectionner la catégorie Technologie de diffusion pour aider à contourner le droit d’auteur.
  • Si vous êtes un auteur ? Si ce n’est pas le cas, vous ne serez malheureusement pas en mesure de déposer une plainte.

Globalement, Google traite les avis de droits d’auteur dans un délai moyen de 6 heures.

2.3.  Comment se protéger contre le vol de contenu ?

Il est évident que les créateurs de contenus doivent protéger leurs créations afin d’empêcher la violation de droit d’auteur. Les filigranes sur les images et les logiciels empêchant la copie de texte sont une partie de la solution pour aboutir à cette fin.

Protegez vos creations poue eviter les violations de droits d auteur

Mais ils n’empêchent que les copies automatisées et ne garantissent pas à 100 % la protection des contenus. De plus, elles ne s’appliquent pas souvent à l’industrie de la cinématographie et de la musique.

Ces techniques peuvent aussi faire fuir vos utilisateurs, car le filigrane par exemple altère la perception. Pour vous protéger efficacement contre la violation du droit d’auteur, enregistrez officiellement votre marque.

De cette manière, vous aurez la preuve que le nom et le logo n’appartiennent qu’à vous et que leur utilisation par des personnes tierces est illégale.

Rapprochez-vous auprès des cabinets d’avocats qui s’occupent de propriété intellectuelle afin de vous faire délivrer un certificat confirmant que vous êtes propriétaire du contenu.

Malheureusement, cette méthode ne convient qu’au matériel original, c’est-à-dire celui que vous avez créé vous-même et non celui que vous utilisez sous licence.

Signez des contrats avec tous les créateurs qui créent du contenu pour vous afin qu’ils ne puissent pas revendre le travail terminé.

En dehors de ces mesures, il est recommandé de vérifier régulièrement que vos contenus ne sont pas volés.

Vous pouvez vérifier souvent la violation de droit d’auteur de vos contenus de façon mensuelle, trimestrielle ou selon la baisse du trafic ou la popularité d’une ressource.

En effet, plus une ressource est populaire, plus la probabilité de vol est élevée, car son contenu est plus facile à trouver.

Pour vérifier la violation du droit d’auteur, vous pouvez procéder comme suit :

  • La recherche Google : Il faut rechercher votre contenu, quel que soit le type sur Google pour trouver le site qui le propose au même titre que vous.
  • Les outils anti-plagiats : Cette technique est adaptée aux contenus du type texte, car les outils anti-plagiats trouvent les sites qui ont volé votre contenu ;
  • Google Images ou TinEye : cette technique est adaptée aux contenus de type images.

Il existe également des techniques avancées pour protéger vos contenus contre la copie illégale. Il s’agit de :

2.3.1. Gestion des droits numériques (DRM)

La gestion des droits numériques est un mécanisme de défense souvent utilisé pour protéger des contenus contre le piratage numérique.

Cette gestion restreint la copie non autorisée d’un contenu et permet aux détenteurs de droits d’auteur d’imposer des conditions de licence.

Gestion des droits numeriques

Elle consiste à mettre un code intégré dans le contenu. Ainsi, il empêche la distribution du contenu sans autorisation. De plus, il restreint les moyens par lesquels un consommateur peut obtenir l’objet.

Alors que les filigranes visibles ne sont pas très pratiques pour protéger un contenu, un filigrane invisible aidera à stopper la distribution illégale.

Les filigranes invisibles intègrent des données uniques dans des fichiers multimédias tels qu’une vidéo et ne peuvent être vus à l’œil nu.

Cependant, ils peuvent être détectés par un système de solutions de filigrane. Le même contenu peut être incorporé avec différents filigranes afin d’identifier le morceau de contenu qui a été copié et distribué.

2.3.3. Empreinte digitale

Elle permet aux auteurs de définir si leur contenu a été téléchargé illégalement sur des sites web.

Par exemple, si une vidéo possède les empreintes digitales de son propriétaire d’origine, le système d’identification d’empreintes digitales de YouTube peut la détecter automatiquement.

Empreinte digitale

Cependant, les empreintes digitales ne sont pas les mêmes que les filigranes. Le filigrane consiste à implanter des marques identifiables dans le contenu.

L’empreinte digitale est le résultat de l’analyse du fichier vidéo ou audio pour créer une empreinte digitale numérique, comme les codes QR.

2.3.4. Blocage de sites web

Il s’agit d’un autre outil couramment utilisé pour lutter contre le piratage numérique. Les auteurs travaillent avec les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) pour entraver l’accès aux sites web de torrents non autorisés.

Les trois principales méthodes de blocage des sites Web sont les suivantes :

  • Le blocage de l’adresse de protocole Internet ;
  • Le blocage du serveur de nom de domaine ;
  • Le blocage du localisateur de ressources uniformes ;
  • Les avis de retrait.

Mais certains utilisateurs peuvent contourner cette méthode en utilisant un VPN pour cacher leur adresse IP.

2.4. Que fait lorsque vous faites l’objet d’une plainte DMCA ?

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les sites qui font l’objet d’une plainte DMCA sont susceptibles de voir leur classement baisser dans les résultats de recherche.

Lorsque vous vous connectez à votre compte Search Console, vous recevez immédiatement un courriel vous informant qu’une plainte a été déposée contre vous.

Google Search Console

Dès lors, vous devriez tout vérifier afin de déterminer la ressource dont vous violez le droit d’auteur. Vous allez ensuite simplement supprimer la ressource. Ainsi, il n’y a plus de contenu illégal et la mise à jour Pirate ne vous marquera pas et n’imposera aucune sanction.

En effet, les sites qui perdent de classement suite à une violation de droit d’auteur se remettent difficilement des sanctions pour retrouver leur place dans les SERP.

De plus, si votre site fait l’objet de nombreuses demandes de retrait de la part de diverses sources, Google le supprimera de son index sans vous laisser le temps de modifier le contenu.

En ce qui concerne les sites qui permettent aux utilisateurs d’ajouter du contenu à leurs pages web, les webmasters doivent garder le domaine du site principal séparé des domaines des pages web créées par les utilisateurs.

Étant donné que vous ne saurez jamais vraiment ce que les utilisateurs publieront sur votre site, il vaut mieux être sûr en séparant leur contenu du vôtre.

Par ailleurs, le fait que les plaintes DMCA ont un impact négatif sur le trafic d’un site, les concurrents peuvent les exploiter pour vous porter préjudice. Dans ce cas, on parlera simplement d’une plainte erronée.

hackers SEO

Lorsque vous avez des preuves que la plainte est erronée, répondez par une contre-notification. Il s’agit de prouver à Google que vous n’avez pas violé le droit d’auteur comme le prétend la plainte.

Le lien vers le formulaire de contre-notification est souvent inclus dans la notification de la plainte. Dans la colonne « Détails », fournissez toutes les preuves que vous êtes le propriétaire du contenu original.

Chapitre 3 : Google Pirate, Google Panda, Google Penguin : Quelle différence entre ces trois mises à jour ?

Il n’est pas rare de voir les gens confondre la mise à jour Pirate aux mises à jour Panda et Penguin. Mais il existe une différence fondamentale entre ces différentes mises à jour.

Dans ce chapitre, nous aborderons ces différentes mises à jour et la différence fondamentale entre elles. 

3.1. Que faut-il savoir sur la mise à jour Google Panda ?

3.1.1. Qu’est-ce que Google Panda ?

Google a lancé Panda un an avant la mise à jour Pirate. Il s’agit d’un algorithme de résultats de recherche qui filtrait les sites ayant un contenu très léger et de mauvaise qualité.

Le déploiement de Google Panda est le début d’une série de contrôles de qualité importants. Google Panda a débarrassé les pages de résultats de recherche des contenus mal construits et qui ne profitent pas aux utilisateurs.

panda (2)

Cela a évidemment permis aux sites web de meilleure qualité de se hisser au sommet des SERP. L’une des principales cibles de Panda était les fermes de contenu.

Il s’agit des sites qui publiaient des contenus de mauvaise qualité et qui arrivaient quand même à se classer dans les SERP à l’aide des techniques de sur-optimisation.

Pour Google qui s’efforce toujours de fournir des résultats de haute qualité pour une expérience utilisateur optimale, ceci est bien entendu une préoccupation majeure.

Grâce à l’algorithme Panda, Google est parvenu à maîtriser les contenus de mauvaise qualité et supprimer les fermes de contenu.

Depuis son lancement, Panda est même devenu partie intégrante de l’algorithme du moteur de recherche et constitue un signal de classement.

3.1.2. Quelles sont les cibles de Panda ?

La mise à jour Google Panda cible particulièrement les sites présentant les caractéristiques suivantes :

Contenu « mince » sur le site : Les sites qui proposent des contenus de qualité sur de nombreuses pages ont tendance à ne pas offrir une expérience utilisateur de qualité.

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Il peut s’agir de pages ne contenant que quelques phrases ou de pages contenant une masse inarticulée de mots.

Contenu dupliqué : Le moteur de recherche perçoit un volume élevé de contenu dupliqué (pages avec un contenu très similaire ou exactement identique) comme une tentative de manipulation de son système.

Contenu-duplique-1

Dans le passé, les domaines ont peut-être essayé de dupliquer des pages qui ciblaient un même mot-clé particulier pour essayer d’augmenter leurs chances de classement pour ce terme. Mais ce temps est révolu et Google réprimande les contenus en double.

Contenu généré par une machine : Également connu sous le nom de « spun content », il s’agit d’un texte produit automatiquement à l’aide d’un logiciel pour remplir les pages Web d’informations riches en mots-clés, mais finalement de mauvaises qualités.

Publicités excessives sur le site : Les pages qui sont inondées de publicités compromettent l’expérience de l’utilisateur, notamment les interstitiels.

3.1.3. Mise à jour Panda et Google Pirate : Quelle différence ?

La différence fondamentale entre ces deux mises à jour est que chacune d’elles concerne un aspect distinct d’internet. 

La mise à jour Pirate lutte contre le vol de droit d’auteur en ligne alors Google Panda cherche à débarrasser les résultats de recherche des mauvaises pages web afin d’optimiser l’expérience des internautes.

Il faut aussi rappeler que Google Panda n’est pas en quelque sorte une sanction. Il rétrograde simplement les pages individuelles à un rang inférieur dans les SERP au profit des pages hautement performantes.

La mise à jour Pirate par contre peut supprimer complètement une page qui fait l’objet de demande de violation de droit d’auteur des SERP.

3.2. Google Penguin : De quoi s’agit-il ?

3.2.1. Google Penguin

Penguin est une mise à jour déployée par le moteur de recherche numéro 1 en 2012. C’était une initiative majeure destinée à lutter contre les techniques de création de liens de type black hat.

peguin (2)

Penguin a été modifié plusieurs fois depuis 2012, et en 2016, il a été intégré à l’algorithme principal de Google. Alors que la mise à jour Pirate traitait principalement la violation du droit d’auteur, Pingouin visait les pratiques manipulatrices de création de liens. 

Il s’agit des tactiques utilisées pour gonfler artificiellement la quantité et la nature des liens pointant vers un site.

En effet, il est connu de tous que les liens entrants constituent un facteur de classement important dans l’algorithme de Google. Google considérait ces liens comme un indicateur fort de l’autorité d’une page. 

Ainsi, lorsque la page était suffisamment bonne pour que d’autres sites Web créent un lien vers elle, alors le contenu devait être suffisamment bon pour les utilisateurs du moteur de recherche.

Cette estimation de la valeur d’une page était un concept solide jusqu’à ce que les personnes malveillantes commencent à créer un nombre massif de liens en utilisant des tactiques douteuses.

Cette manipulation de l’algorithme de Google était poussée à l’extrême au point où les référenceurs remplissaient le texte d’ancrage de ces liens avec des mots-clés identiques ou très similaires. C’est dans ce contexte que Google a déployé la mise à Penguin.

3.2.2. Quelles sont les cibles de Penguin ?

Parmi les problèmes que Google a cherché à résoudre avec Penguin, nous avons la création artificielle de liens et le bourrage de mots-clés.

Le premier problème est évidemment la création de lien de manière artificielle. Pour cela, Google cible les « fermes de liens » et les sites Web dont le seul but était de placer des liens ou de vendre des liens.

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Cela concerne également les liens créés par des robots ou des outils, et qui n’indiquaient donc pas que les humains trouvaient le contenu de la page cible utile.

Il en est de même pour les sites qui s’engagent dans des programmes d’échange de liens réciproques où le seul but est d’accroître le volume de liens pour les membres.

Le deuxième problème auquel la mise à jour Penguin s’attaque est le bourrage de mots-clés. Les sites qui s’adonnent à cette pratique remplissent les pages web avec un grand nombre de mots-clés. 

Autrefois, le remplissage permettait de manipuler le classement en donnant l’impression que la page en question est pertinente pour les mots-clés ciblés.

3.2.3. Les mises à jour Pirate et Penguin : Quelles différences ?

Il apparaît clairement que Penguin vise les sites qui cherchent à manipuler l’algorithme de Google afin d’obtenir frauduleusement de meilleure place dans les SERP.

Dès lors, Penguin se distingue de Pirate qui se concentre plutôt sur le respect des droits d’auteur en ligne.

Chapitre 4 : Les questions fréquemment posées sur Google Pirate

Nous répondrons dans cette partie, les questions les plus fréquentes sur Google Pirate.

4.1. En quoi consiste Google Pirate ?

C’est une mesure prise par Google pour s’assurer que les sites au contenu piraté et volé ne bénéficient pas de sa plateforme.

Le moteur de recherche fait en sorte que ces sites soient punis et que les titulaires de droits d’auteurs ne souffrent pas de la distribution illégale de leur contenu.

Cette mise à jour renforce la loi américaine portant la protection des droits d’auteur sur le web, le DMCA. 

En quoi consiste Google Pirate

Le DMCA stipule que la fourniture de médias volés ou piratés de toute sorte constitue une infraction pénale.

Google permet aux auteurs de déposer des rapports d’infraction au droit d’auteur à l’encontre des sites qui contiennent des contenus piratés. Non seulement ces sites qui font l’objet de plaintes seront mal classés, mais ils peuvent être retirés des SERP.

4.2. Comment peut-on déposer une plainte pour violation de droit d’auteur auprès de Google ?

Vous pouvez déposer un rapport DMCA auprès de Google à partir de votre compte Webmaster Tools. Dans cet outil, suivez les instructions suivantes :

  • Accéder au tableau de bord de suppression des droits d’auteur ;
  • Connectez-vous avec votre compte Google ;
  • Sélectionnez “Créer un nouvel avis” ;
  • Remplissez les informations de contact ;
  • Remplissez les détails de l’œuvre protégée par le droit d’auteur ;
  • Ajoutez les détails de l’œuvre contrefaite ;
  • Sélectionnez Déclarations sous serment ;
  • Vous pouvez ensuite envoyer votre avis et Google examinera votre avis de suppression et prendra les mesures nécessaires s’il le juge utile.

Il est conseillé de consulter régulièrement le tableau de bord des suppressions, car Google ne vous enverra aucune mise à jour après le dépôt d’une notification de suppression.

Par ailleurs, vous pouvez déposer également une notification de retrait DMCA auprès de l’hébergeur/fournisseur de services web qui héberge le domaine qui viole votre droit d’auteur.

Vous pouvez aussi demander le retrait auprès d’un fournisseur d’accès Internet afin de rendre la connexion au site inaccessible à partir de ce fournisseur.

4.3. Comment protéger son contenu contre la piraterie ?

Il est toujours mieux de rendre votre contenu difficile à pirater. A titre d’exemple, il existe des outils qui permettent de réaliser parfaitement le processus de filigrane.

Les filigranes visibles sont relativement faciles à réaliser et vous pouvez le faire à partir de Photoshop.

4.4. Comment faire si on est touché par Google Panda ?

Si votre site est touché par la mise à jour Pirate, vous constaterez une baisse de visibilité dans les SERP. Il peut s’agir d’une violation très évidente des droits d’auteur comme l’offre d’un film ou de musique gratuite aux visiteurs du site.

Vous devez alors retirer de votre site les contenus illégaux  qui violent le DMCA. Mais lorsque vous êtes accusés à tort, vous pouvez vous justifier en fournissant des preuves à travers la notification de la plainte que vous recevrez dans Google Search Console.

Conclusion

Google modifie et met à jour en permanence ses algorithmes dans le but de fournir de meilleurs contenus aux utilisateurs et de récompenser les sites qui ne font rien d’illégal.

C’est dans cette dynamique que s’inscrit la mise à jour Pirate avec laquelle le moteur de recherche pénalise les sites qui violent le droit d’auteur.

Cette mise à jour cible particulièrement les sites qui proposent intentionnellement du contenu piraté, notamment les sites de piratage ou de torrents.

En les déclassant et en les supprimant des résultats de recherche organiques, Google contribue à maintenir l’Internet propre et exempt de médias illégaux.

Cependant, la mise à jour Pirate n’a pas permis à Google de supprimer ou de traiter le piratage complètement. Certains sites de piratage ou de torrents restent toujours accessibles aux utilisateurs qui cherchent des contenus multimédias gratuitement.

Néanmoins, il est louable que Google ait pris l’initiative de s’attaquer au piratage et à la violation des droits d’auteur.

Nous avons abordé dans cet article, les différentes techniques que les webmasters peuvent utiliser pour protéger leurs propriétés en ligne.

En ce qui concerne les sites ayant subi des sanctions de Google, nous avons également abordé les différentes techniques pouvant les aider à se remettre de ces sanctions.

Outre les moyens de protection de propriétés en ligne que nous avons présentés dans cet article, dites-nous en commentaire de quelle manière vous protégez vos contenus.

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Fondateur de l'agence SEO Twaino, Alexandre Marotel est passionné par le SEO et la génération de trafic sur internet. Il est l'auteur de nombreuses publications, et détient une chaine Youtube qui a pour but d'aider les entrepreneurs à créer leurs sites web et à être mieux référencés dans Google.

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