Quand Bard, l’IA de Google hallucine, manque de source et donne de mauvais conseils en SEO

Pour rattraper son retard dans la course à l’IA, Google a lancé Bard qui est aujourd’hui largement connu. Mais ce chatbot semble manquer de logique par moment et donner des réponses inappropriées.

C’est en tout ce que plusieurs internautes ont partagé sur les réseaux sociaux. À travers cet article, nous allons découvrir quelques dérapages de Bard.

Bard : Le chatbot de Google et ses dérapages

Google Bard, un chatbot développé par Google, a récemment attiré l’attention et suscité des inquiétudes au sein de la communauté des SEO.

Lors des premiers tests, les utilisateurs ont observé plusieurs problèmes liés au comportement et aux fonctionnalités de Bard.

L’un des principaux problèmes est le fait que le chatbot ne donne pas de lien pour ses sources et des citations..

Les problèmes liés aux sources

Au départ, lorsqu’on lui demandait ses sources, Bard se contentait de répondre « Google it », ce que beaucoup considéraient comme une réponse peu satisfaisante.

Cependant, par la suite, Bard a commencé à fournir des sources pour certaines questions. Par exemple, il a présenté trois liens dans la section « Sources – En savoir plus » en réponse à une question de Barry Schwartz.

Google it

Source : searchengineland

La suggestion de l’achat de liens

Un autre problème est apparu : la suggestion de Bard d’acheter des liens. 

Google it

Source : searchengineland

Cette suggestion est contraire aux directives de Google, qui a toujours découragé les stratagèmes et l’achat de liens.

Mais lorsqu’on annonce au chatbot que cela va à l’encontre des règles de référencement, il reconnaît son erreur et déclare que l’achat de liens n’était pas conseillé.

La recherche locale

En ce qui concerne la recherche locale, les utilisateurs ont remarqué certaines différences remarquables. En effet, une même requête a abouti à plusieurs résultats différents de la part de Bard, et ces résultats diffèrent de ceux obtenus par le biais d’une recherche Google normale.

En outre, aucun des résultats du Local Pack n’apparaissait dans les listes de Bard et aucune URL n’était incluse dans ses réponses.

Une déclaration notable de Bard affirme que Google utilise le taux de clic (CTR) comme signal pour classer les sites web. Or, Google a toujours nié que le CTR était un signal de classement.

Google it

Source : searchengineland

Cette affirmation contredit les déclarations antérieures de l’entreprise, ce qui a entraîné une certaine confusion et des spéculations sur le rôle du CTR dans l’algorithme de classement de Google.

Bard a également dit que les mots-clés de l’indexation sémantique latente (LSI) sont un facteur de classement.Alors que John Mueller, de Google, a déclaré que les mots-clés LSI n’existaient pas, Bard a même suggéré qu’il existait des preuves suggérant que Google pourrait les prendre en compte dans son algorithme de classement.

La prédiction de Bard qui s’est avéré

Il est intéressant de noter que Bard a fait une prédiction concernant la mise à jour de Google de mars en indiquant qu’elle serait publiée le 23 mars 2023.

Google it

Source : searchengineland

Cette prédiction est surprenante étant donné qu’une mise à jour de base a été lancée le 15 mars.On ne sait toujours pas si cette prédiction est exacte ou s’il s’agit simplement d’une hallucination de la part de Bard.

Bard avec les métriques de référencement

Certains utilisateurs ont également exprimé des inquiétudes quant à la capacité de Bard à calculer certaines mesures de référencement.

Bard prétend calculer des paramètres tels que le volume de recherche, les « LinkJuice Calories » (dont on ne sait pas très bien ce qu’elles représentent) et un score EAT (Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness).

Google it

Source : searchengineland

Il convient toutefois de noter que certaines de ces mesures, telles que le score EAT, ne sont pas officiellement reconnues par Google.

Bard entraîné avec les données de Gmail ? 

En ce qui concerne l’ensemble d’entraînement de Bard, il y a eu des spéculations sur le fait qu’il comprenait des données de Gmail.

Toutefois, Google a précisé que Bard n’était pas formé à partir de données Gmail et qu’il s’agissait d’une première expérience basée sur de grands modèles de langage, qui peuvent faire des erreurs.

Comment considérer les informations que fournit Bard ?

Il est important d’aborder les informations fournies par l’IA, comme Bard, avec un esprit critique. La qualité des informations, qu’elles proviennent de l’IA ou de l’homme, peut varier et il est essentiel de les évaluer avec soin.

Comme pour tout nouvel outil d’IA, on s’attend à ce que des problèmes et des limites soient découverts au fil du temps. Comprendre les forces et les faiblesses de Bard est essentiel pour les professionnels du référencement qui peuvent s’appuyer sur cet outil dans leur travail.

Enfin, il convient de mentionner que Bard a déclaré : « J’ai des émotions« . Cette déclaration n’est pas sans rappeler un incident passé où un ingénieur de Google a été licencié pour avoir affirmé que la technologie LamDA de Google était sensible.

Il reste à voir si l’affirmation de Bard selon laquelle il a des émotions est exacte ou s’il s’agit simplement d’une tentative d’humour. 

En résumé

Pour finir, les réponses de Bard ne sont pas des paroles d’évangile et il arrive que le chatbot fournit des fausses réponses. Les utilisateurs doivent donc surveiller l’utilisation des données issues de cette IA, notamment lorsqu’il s’agit du domaine du référencement.

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Fondateur de l'agence SEO Twaino, Alexandre Marotel est passionné par le SEO et la génération de trafic sur internet. Il est l'auteur de nombreuses publications, et détient une chaine Youtube qui a pour but d'aider les entrepreneurs à créer leurs sites web et à être mieux référencés dans Google.

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